Obésité, estime de soi & jeûne intermittent

Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui me touche personnellement mais qui touche aussi des milliers de personnes en France et partout dans le monde : le surpoids, l’obésité.
(Si ce passage sur mon histoire ne vous intéresse pas, je vous invite à attendre le prochain article qui traitera donc du jeûne intermittent).
Pour vous expliquer mon parcours et ce qui m’a amené à tester ce fameux jeûne dont on entend de plus en plus parler, je me dois de vous raconter un petit peu mon histoire et ma relation avec la nourriture (oui oui, relation c’est bien le mot approprié, vous comprendrez vite pourquoi !)
C’est un sujet délicat pour moi, et je sais que certains risquent de se dire que je manque de pudeur de vous raconter tout cela, malheureusement l’obésité est un sujet encore tabou. Si je le fais c’est dans l’espoir d’aider, de permettre à certaines personnes de se sentir moins seules, de trouver des réponses à leurs questions, ou tout simplement de faire évoluer les mentalités.
Chez moi on est de bons mangeurs de manière générale, on adore les repas de famille généreux et surtout on apprécie les bonnes choses. On ne mange pas mal pour autant, puisque les fruits et légumes font partie intégrante de notre alimentation, et j’ai par exemple très peu de souvenirs de fast-food mangés en famille.
Pourtant, de manière très personnelle, dans mon adolescence j’ai commencé à avoir des comportements alimentaires tel que « Je mange pour combler un vide » ou encore « Je mange mes émotions ». Je vous en ai parlé de manière brève dans ma présentation sur le blog, je suis quelqu’un d’hypersensible et j’ai donc souvent eu du mal à gérer mes émotions. Mais jusqu’à l’âge de 20 ans, ou j’ai commencé à avoir une prise de poids soudaine et importante, j’ai toujours réussi à récupérer un poids normal, malgré mes périodes de prises de poids durant les moments douloureux de ma vie. Je voulais également préciser que j’ai un métabolisme qui est plutôt lent, ce que j’entends par là, c’est que je fais partie des personnes qui prennent du poids et ou du gras, dès qu’elles font un écart.
C’est maintenant qu’on va rentrer dans le vif du sujet, soit ma prise de poids de 30 kilos en à peu près 2 ans.
J’ai 20 ans quand tout commence, je suis plutôt mince mais très complexée, l’image que l’on a de soi est d’ailleurs un sujet qui va de pair avec celui que j’aborde. Je pars de chez mes parents pour m’installer dans mon premier appartement. Comme n’importe quelle jeune femme, je découvre la liberté, l’indépendance et je fais de nouvelles rencontres. J’ai les jambes très fines, mais je cache sous de petits hauts amples ma forte poitrine et mon ventre qui n’est pas plat et qui ne l’a d’ailleurs jamais été. Je vous laisse découvrir quelques photos de cette période.

Mais voila je me trouve grosse, je m’interdis de porter certaines choses et je suis pourtant loin de me douter de ce qui m’attend.
Sans trop m’en rendre compte je prends d’abord, 4/5 kilos, puis très rapidement en seulement 2/3 mois j’ai pris 10 kilos, sans avoir pour autant considérablement changé mes habitudes alimentaires. J’ai toujours mangé énormément de fruits et légumes, et si je suis honnête j’ai en revanche beaucoup fait la fête durant cette période, et c’est la seule chose qui a changé : la prise d’alcool durant mes week-ends.
Ayant une image très fragile de moi, je suis extrêmement complexée et je prends donc rendez vous chez une endocrinologue puisque dans ma famille il y a malheureusement de nombreux problèmes de thyroïdes, d’hypothyroïdie pour être plus précise, je vous en parle plus en détails un peu plus bas dans l’article.
Je ne vous détaillerai pas le rendez-vous en question, mais j’en suis sortie en larmes avec pour seule réponse « Oh il y a une petite anomalie dans vos résultats sanguins mais rien qui ne nécessite d’être traitée, vous avez pris du poids, vous n’avez plus qu’à faire le nécessaire pour le perdre. »
Et là, c’est la descente aux enfers. Rapidement je continue à prendre du poids, en 3 ans le compteur de kilos a explosé, je suis en obésité de stade 1, je souffre de ne plus pouvoir me regarder dans le miroir, je souffre de m’affamer sans perdre un seul kilo, parce que durant cette période j’en ai essayé des régimes, en passant par Dukan, les petits pots de bébé, les régimes hypocaloriques etc. mais rien n’y fait je perds peu voire pas du tout. Je ne me trouve pas jolie, plus rien ne me va, faire les magasins est un calvaire, je ne porte plus de talons alors que j’adorais ça, je passe des heures à choisir une tenue avant de sortir et le résultat est toujours le même, je me sens mal et je suis malheureuse de cette situation.

Je vous partage ces photos pour imager mes propos, mais c'est réellement difficile pour moi de les regarder et de les partager. Je ne me reconnais pas.
A côté de ça j’ai des symptômes très représentatif d’une hypothyroïdie, je suis fatiguée en permanence au point de dormir 12h par jour, sans jamais retrouver mon énergie. Je suis irritable, j’ai des sautes d’humeur et je me sens psychologiquement épuisée.
Tous mes proches étant témoins de ces changements que ce soit physiques ou comportementaux me poussent à consulter, et malheureusement c’est cette première expérience très négative avec le médecin que j’ai vu 3 ans plus tôt, qui a fait que j’ai laissé traîner les choses pendant aussi longtemps.
J’ai donc fini par consulter mon médecin généraliste qui, suite à des bilans sanguins approfondis, m’a diagnostiqué une Thyroïdite d’Hashimoto, pour faire simple et court c’est une maladie auto-immune, ce qui signifie que l’organisme attaque de façon inappropriée la glande thyroïde. Il faut savoir que cette maladie n’est pas toujours détectable avec une simple prise de sang pour contrôler la TSH comme on le fait habituellement pour une simple hypothyroïdie, puisque cette dernière peut être à un taux normal. La maladie peut cependant être identifiée par la présence d'anticorps antithyroperoxydase. Dans mon cas au moment de ces examens ma TSH était anormale et on a également trouvé une quantité énorme de ces anticorps.
Vous l’aurez compris, 3 ans en arrière, dès le début de ma prise de poids c’est sans doute cette maladie qui était en cause. Il a fallu que je digère toutes ces informations, ce qui fut difficile les premiers jours, puis la colère et la tristesse ont fait place au soulagement. Avoir identifié ce qu’il se passait, signifiait avoir la possibilité de faire bouger les choses.
J’ai à ce moment-là débuté un traitement par le Levothyrox, et dès les premiers mois j’ai réussi à perdre quelques kilos, à hauteur de 2/3 si je ne me trompe pas, ce qui était trop peu face à tout ce que je voulais perdre. Parce que je vous ai parlé jusqu’à présent de mes complexes et de la souffrance que ça a engendré, mais pas des conséquences physiques. Pourtant l’obésité est une maladie, et elle a donc des conséquences telle que des douleurs articulaires, des difficultés à faire du sport, des problèmes au niveau de la digestion, et tant d’autres. Je ne voulais pas continuer à faire souffrir mon corps de la sorte.
Maintenant que j’avais commencé un traitement pour soigner l’aspect purement médical de la maladie, il fallait que je donne beaucoup de mon énergie pour perdre du poids, et j’ai mis longtemps avant de trouver cette énergie, pour plein de raisons qui sont très personnelles, et pour celles que j’ai déjà indiquées au tout début de cet article.
Le déclic a été mon mariage, avec Mathilde, ma femme, que je vous présenterai sans doute dans un autre article. Après presque 5 ans de vie de couple, on a décidé de se marier rapidement, nous avons fait les démarches en quelques mois. J’étais tellement heureuse que je ne voulais aucune ombre au tableau, et cela passait nécessairement pour moi, par le fait de pouvoir regarder mes photos de ce jour merveilleux sans avoir envie de pleurer, et surtout pouvoir acheter une robe dans laquelle je me trouvais belle.
J’ai perdu 13 kilos en seulement 2 mois et demi, grâce à un rééquilibrage alimentaire, plutôt strict si je suis honnête, et de la marche durant 1h tous les 2 jours en moyenne. Cela a relativement bien fonctionné, j’ai atteint mon objectif de me trouver jolie dans une robe et sur mes photos de mariage, même si j’aurais bien sûr voulu perdre bien plus.

Et voila qu’après cette très belle période certains de mes démons m’ont rattrapée. J’ai commencé par reprendre 4 kilos 6 mois après mon mariage.
Jusqu’à il y a 1 mois et demi, où j’étais à 8 kilos repris. Quelle déception pour moi, qui m’étais promis de ne rien reprendre même si j’avais du mal à perdre d’avantage, c’était déjà une belle victoire.
Oui mais, même si ces 13 kilos sur la balance s’étaient envolés, ma garde-robe refaite puisque j’avais perdu plus d’une taille de pantalon, mon reflet dans le miroir ne me semblait pas bien différent. J’ai continué à me voir grosse, et à ruminer ce temps où j’étais mince alors que je n’en avais même pas conscience. Tout cela ne m’a donc pas aidé à maintenir le cap de cette jolie perte de poids.
Après toutes ces années de souffrance et différentes péripéties, je suis par hasard tombée sur un article sur le jeûne intermittent, durant les premières semaines de notre joyeux confinement. En bonne testeuse compulsive que je suis, j’ai voulu tester cette méthode au vu des différents résultats séduisants que j’ai pu lire.
J’avais au départ prévu de faire un seul article regroupant mon parcours, et ma découverte de cette méthode ainsi que mes premiers résultats. Mais au vu de la longueur de celui-ci, je vais finalement faire un deuxième article détaillé parlant exclusivement du jeune intermittent et du travail que j’ai fait sur mon estime de moi.
On se retrouve donc très bientôt.
Merci de m’avoir lue, n’hésitez pas à me laisser des petits commentaires avec vos avis sur le sujet, à me poser des questions si vous en avait ou à me contacter directement sur Instagram si vous souhaitez que l’on discute.
Love, Tess